•“L’été“_Hommage à Camus

L’é­té_Eac Les Roches_Chambon/Lignon_Off/Parcours Pho­to­gra­phique “6x6 Regards de Femmes“_Communauté de Com­munes Haut-Lignon
Exhi­bi­tion from 28/06/2024 to 25/08/2024
open eve­ry day from 3 to 7 p.m.

This pho­to­gra­phic series, ins­tal­led in the Parc of Eac Les Roches, echoes the quote by Albert Camus :
In the middle of win­ter, I final­ly learnt that there was an invin­cible sum­mer within me.
(excerpt from “Return to Tipa­sa”, Sum­mer, 1952)

A per­sistent light fli­ckers at the heart of each pho­to­graph ; the contrasts and rela­tion­ships of scale lead us to cross the limits of vision. Step by step, the image opens up into ano­ther dimen­sion, where the flashes of light meta­mor­phose into constellations.

This series is the pro­logue to the pro­ject I’ll be star­ting this autumn, when I take up a research resi­den­cy at Eac Les Roches, with the aim to start In the foots­teps of Camus. To explore the places that echo his sto­ry… and my own.

Indeed, Cham­bon-sur-Lignon, this small Pro­tes­tant vil­lage lost in the heart of the Cévennes where I come from, was also the des­ti­na­tion that Albert Camus rea­ched in August 1942, to be trea­ted for tuber­cu­lo­sis. Wel­co­med in the ham­let of Le Pane­lier, a few kilo­metres from the vil­lage, the author stayed there until the autumn of 1943, for­ced into exile because he was unable to return to Alge­ria, fol­lo­wing the Allied lan­dings in North Afri­ca. On the Haut-Lignon pla­teau, at an alti­tude of 1000 metres, he dealt with the har­sh­ness of the cli­mate, soli­tude, exile, revolt, which nou­ri­shed his wri­tings such as The Plague, The Misun­ders­tan­ding, Let­ters to a Ger­man Friend, the first drafts of The Revol­ted Man… He met seve­ral wri­ters present in the region : Ponge, Chou­ra­qui, Pia and Rey­naud with whom he was part of the Resis­tance. These friend­ships are revea­led in his cor­res­pon­dences, his more inti­mate note­books, which reveal his tor­ments, his ill­ness, his remarks and reflections…
All these wri­tings will accom­pa­ny me in the quest for sound and visual images on this fami­liar land, full of memo­ries and enri­ched by ano­ther memory.

Cette série pho­to­gra­phique ins­tal­lée dans le Parc de l’Eac Les Roches, fait écho à la cita­tion d’Albert Camus :
“Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible.” 
( extrait de « Retour à Tipa­sa », L’été, 1952)

Une lumière per­sis­tante scin­tille au coeur de chaque pho­to­gra­phie ; les contrastes, les rap­ports d’échelle, nous amènent à tra­ver­ser les limites de la vision. Pas à pas, l’image s’ouvre vers une autre dimen­sion, où les éclats de lumière se méta­mor­phosent en constellations.

Cette série est le pro­logue au pro­jet que je débu­te­rai cet automne, accueillie à Eac Les Roches pour une rési­dence de recherche, avec l’objectif de par­tir “Sur les traces de Camus. Arpen­ter les lieux qui font écho à son his­toire… à la mienne.”

Effec­ti­ve­ment, le Cham­bon-sur-Lignon, ce petit vil­lage pro­tes­tant per­du au coeur des Cévennes dont je suis ori­gi­naire, fut aus­si la des­ti­na­tion que rejoint Albert Camus en août 1942, pour se soi­gner de la tuber­cu­lose. Accueilli au hameau Le Pane­lier à quelques kilo­mètres du vil­lage, l’auteur y séjour­na jusqu’à l’automne 1943, for­cé à l’exil car il ne put retour­ner en Algé­rie, suite au débar­que­ment des alliés en Afrique du Nord. Sur le pla­teau du Haut-Lignon, à 1000 mètres d’altitude, il com­po­sa avec la rudesse du cli­mat, la soli­tude, l’exil, la révolte, qui nour­rirent ses écrits tels que “La Peste”, “Le mal­en­ten­du”, “Lettres à un ami alle­mand”, les pre­mières ébauches de “L’homme révol­té”… Il ren­con­tra plu­sieurs écri­vains pré­sents dans la région : Ponge, Chou­ra­qui, Pia et Rey­naud avec les­quels il fit par­tie de la Résis­tance. Ces ami­tiés sont révé­lées dans Ses cor­res­pon­dances, Ses car­nets plus intimes, qui dévoilent ses tour­ments, sa mala­die, ses remarques et réflexions…
Toutes ces écri­tures vont m’accompagner dans la quête d’images sonores et visuelles sur cette terre fami­lière, char­gée de sou­ve­nirs et enri­chie d’une autre mémoire.

<i>L'été 1</i>, 2024, 110 x 110 cm, Forex printing

<i>L'été 2</i>, 2024, 110 x 110 cm, Forex printing

<i>L'été 3</i>, 2024, 110 x 110 cm, Forex printing